comme une rose foulée par nos pieds

Commechaque début d'année, les bonnes résolutions se prennent dans les moments les plus pétillants !! Bons projets sportifs à tous ! Publié par Foulée du Chasselas à 22:35 Aucun commentaire: dimanche 9 décembre 2012. Quel succès pour l'ECOTRAIL de Cavaillon ! La présence d'une vingtaine de coureurs de la foulée (dont 8 RENNES !) vous a Disponibilitéen Magasin. Nos équipes de conception ont développé cette chaussure de running homme légère et stable pour vos sorties en course à pied et vos courses jusqu'au marathon. AVANTAGES. Surune mauvaise réception de Parra à l'entrée de nos 22 mètres, Chris Ashton distille un coup de pied rasant entre nos lignes, et la fusée Jonny May marque son troisième essai que transforme Farrell dans la foulée. 23 – 3. Et c'est pourtant à ce moment critique que les bleus vont réagir et parvenir à mystifier le rideau blanc. Sur un turnover au milieu du terrain, Reposepieds Sadira de Teulat réalisé par Morten Georgsen. Avec son look typiquement scandinave, le repose-pieds Sadira a été imaginé par un célèbre designer danois aujourd’hui installé à Valence en Espagne. Mêlant une tissu coloré à un piétement tubulaire noir, son look s’inspire du design nordique des années 50. Lecap Corse à pied, une randonnée moins fréquentée et plus accessible que le GR20 Cette balade, moins fréquentée et plus accessible que le GR20, offre des panoramas extraordinaires sur le Site De Rencontre Simple Sans Inscription. Le deal à ne pas rater Cartes Pokémon Japon le display Pokémon Go de retour en stock sur ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez AuteurMessageInvité Empire State of MindInvité Sujet Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1311 Arrêter les pendules, couper le téléphone,Empêcher le chien d’aboyer pour l’os que je lui taire les pianos, et sans roulements de tambours,Sortir le cercueil avant la fin du les avions qui hurlent au dehors,Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il Est des voiles noires aux colonnes des édifices,Ganter de noir les mains des agents de était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,Mon midi, mon minuit, ma parole, ma croyais que l’amour jamais ne finirait, j’avais les étoiles se retirent, qu’on les balaye,Démonter la lune et le soleil,Vider l’océan, arracher la forêt,Car rien de bon ne peut advenir Hugh Auden cLibertines&BulletProof Today, I’ve got nothing to lose…Quentin &&& Elliott Ça avait pourtant bien commencé. Un samedi, réveil à 11h, même pas de gueule de bois, aucune inconnue dans le lit, nickel. Il allait pouvoir se siroter un café tranquillos et peut-être aller au ciné, qui sait ? Y’avait pas mal de nouveau film sortis récemment qui avaient reçu de bonnes critiques. Il inviterait qui ? Personne bien sur, ahaha la bonne blague. Un ciné accompagné ? Pis quoi encore ? Bref. Bizarre comme on acquiert des tics au fil du temps, comme celui de regarder le calendrier en comptant les jours. 1 an et trois mois et 6 jours. Merde. Bien sur que oui qu’il allait inviter quelqu’un. Aujourd’hui il allait emmener au ciné… L’autre brune de l’autre soir. Il ne se rappelait plus son prénom. Sabrina ? ça finissait en A. Soraya ? Non, ça sonnait trop pute. Mais elle était vietnamienne. Et alors, qui dit vietnamienne dit pas forcément pute, abruti. Alexia ? Nan… nan nan nan. Nan, Andrea pauvre nul ! Andy mais oui bien suuur, le prénom hyper vietnamien. Hm, donc il n’irait pas au ciné seul, pour changer. Et même peut-être qu’ils se feraient un resto le midi, un resto vietnamien puisqu’elle était asiatique, et qu’ils iraient à la fête foraine l’aprem. Et au lit le soir, après être passés par la case boîte de nuit. Super, génial, il kiffait trop le programme, ça allait déchirer. C’était bien d’avoir une petite vie comme ça, un rythme normal, des trucs de prévu. Ça changeait. Aller wake uuup !Quentin bailla, termina son nescafé noir serré et s’habilla d’une jolie chemise noire et d’un jeans avant d’envoyer un sms à Andrea. Tu te rappelles le ciné ? Rdv à 11h30 devant je t’invites. Ça, c’était fait. Il ne s’inquiétait pas de savoir si la demoiselle recevrait son sms ou pas, et si elle se rendrait au lieu du rendez vous, c’était déjà sur et certain. Depuis le temps qu’elle attendait qu’il l’invite. Ben voilà, c’était fait. On tourne la page, on s’engage avec quelqu’un d’autre. M’enfin ça faisait un bout de temps déjà qu’ils s’engageaient ces deux là, ils s’étaient tournés autour un bon bout de temps. Surtout elle, mais Quentin devait bien avouer qu’elle ne le laissait pas indifférent. Peut-être à cause de la couleur de ses yeux. Il était grand temps de passer aux choses sérieuses. Peut-être qu’ils allaient prendre un appart ensemble. Peut-être pas. On s’en foutait au fond, tout ce qui comptait, c’était d’être fixé », de pouvoir se dire voilà alors je vais passer ma vie avec cette fille et je lui ferai 4 gosses, et on aura une grande maison avec un chien, un labrador qui s’appellera Bob et j’aurai un job pourrav qui me donnera l’impression d’être important, avec un peu de chance j’arriverai à arrêter la coke et la clope, l’alcool et la baise, mais j’y crois pas trop. C’est pas grave, elle sera là pour y croire à ma reçut l’accusé de réception en sortant de son immeuble et traversa la rue pour ne pas avoir à croiser le groupe de mendiants. En 1 an, 3 mois et 6 jours, il avait eut le temps de fumer 11376 clopes, de s’enfiler 5632 rails de coke, de perdre ainsi 15% d’espérance de vie, de voir passer 2 mecs et 3 filles dans sa vie de couple, la durée de vie moyenne du dit couple étant de 2 semaines. 45864021 battements de cœur, 13542 bouteilles de champagnes, 17899 bières, 1 milliards d’insultes à l’encontre d’une certaine personne dont le prénom commençait par même avec tout ça…Une demie heure plus tard il retrouvait la jolie asiatique devant les portes du ciné. Ils s’étaient rencontrés à l’unif, elle était en médecine. Elle avait un joli visage ovale et des yeux bleus en amandes, des cheveux lisses et sombres et qu’elle attachait souvent en queue de cheval. Pas de seins, des hanches à peine marquées et un caractère de garçon manqué. Il l’aimait bien parce qu’il trouvait qu’elle rendait bien accrochée à son la laissa choisir le film et se retrouva 1h30 coincé devant un navet. Ensuite comme prévu ils se retrouvèrent dans un resto jap à bouffer des sushis. Quentin n’avait rien contre les sushis, mais depuis qu’il connaissait Andrea il ne bouffait jamais rien d’autre et se demandait s’il ne se condamnait pas à manger asiat’ toute sa vie durant en acceptant de s’engager avec elle. Zut alors, il allait devoir renoncer au steak ? Et aux frites ? Et aux pates ? Rien que pour ça il aurait été cap de faire marche arrière. Non pas qu’il aimait tellement les steak frites, personnellement il avait jamais été fan mais bon, fallait bien trouver des excuses pour faire tout stopper parfois nan ? Oui alors, Andrea je t’aime beaucoup hin, mais la perspective de me gaver de riz et de nems toute ma vie me refroidit un peu, je suis désolé mon amour, je croyais qu’entre toi et moi c’était possible, ça me brise vraiment le cœur, d’ailleurs je… Oh putain un fantôme !Ils étaient sortis du resto et Quentin resta un moment statique sur les marches, ne comprenant pas vraiment ce que ses yeux lui montraient. Andrea, qui lui tenait la main s’arrêta net en voyant qu’il ne la suivait pas. Ça faisait un peu film de gangster du genre continus devant je te rejoins, le temps de zigouiller les méchants et de me faire défoncer la tronche. En l’occurrence ici c’était plutôt le cœur. Etait-il donc encore tellement malade de Lui au point de L’imaginer au coin de la rue ? ça faisait 1 an, 3 mois et 6 jours. Il avait largement eut le temps de s’en remettre, alors pourquoi donc fallait-il qu’il se mette à halluciner maintenant ? Un frisson de fièvre le parcourut alors qu’il faisait enfin un pas en avant. Allons, on se calme. C’était juste un dos. Ce n’était pas lui, ça ne pouvait pas être lui. Aha, relax, c’était évident que ce n’était pas lui. Pas après tout ce temps, y’avait zéro chance pour ce soit lui. C’était juste quelqu’un qui lui ressemblait, à prêt tout y’avait pas qu’un seul intello au monde avec des cheveux noirs et un dos comme ça. Ce dos qu’il avait connu sur le bout des lèvres. Ce n’était pas lui. Où alors c’était un cauchemar. -Quentin tu viens ? Tu regardes quoi comme ça ? » Andrea remonta à sa hauteur et l’embrassa avec tendresse, ce qui ne suffit pas à le ramener à la réalité alors que la course des battements de son cœur ne cessait de gagner en ampleur. Toujours plus vite, toujours plus fort. Et si c’était lui ? Alors il ne devait pas rester ici. Il devait s’enfuir très rapidement, disparaître. Il ne voulait pas qu’il se retourne. Il était persuadé que ce n’était pas lui, mais il n’avait pas envie d’en avoir la preuve concrète en allant regarder de plus prêt. Saluuuut, en fait je te prenais pour quelqu’un d’autre et j’avais besoin de vérifier ! Bon ben voilà, maintenant je sais que tu n’es pas un enculé, merci beaucoup Tout ce que je sais... C’est que des fois, tu me manques tellement que j’ai envie d’en crever tant ça fait mal.... » -Tu dois m’emmener à la fête foraine. » La jeune femme fit la moue. Bon ok, fallait bouger d’ici. Se mettant enfin en marche, avec difficulté comme si tout son corps était rouillé, Quentin suivit Andrea, tournant le dos à cette silhouette qui semblait si familière. Ce n’était pas n'était pas Elliott. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 1801 Il était une fois, un petit garçon tout mignon. Il adorait les étoiles, les livres, les crayons de couleurs, le bruit de la pluie, les adultes, les maths, le piano, les photos de vacances, la musique, le bricolage, les pièces de Molière, la solitude, son frère, le frigos de couleur, les souris blanche, le bruit de la rappe à fromage, l'odeur de l'herbe coupée et les dessins animés. Un jour ce petit garçon grandit et le grand garçon qu'il était devenu dépassait désormais de son lit... A moins d'avoir doublé de taille en l'espace d'une nuit, ce n'était pas normal qu'en ce beau matin, Elliott dépasse de son lit et c'était précisément cette anomalie qui le sortit des bras de Morphée. Peut être était-ce aussi les chuchotements dans son dos... on complotait. Il n'était pas totalement impossible qu'il soit d'ailleurs en ce moment même le sujet du complot et cela devenait dérangeant. Il n'avait aucune envie de se retrouver avec une moustache dessinée au marqueur en plein milieu de la gueule et d'un grognement il le fit savoir à ces compatriotes. Le premier qui me touche, je...» et là c'était le bug. Il lui fallait trouver une menace digne de ce nom et présentement, alors qu'il ouvrait péniblement les yeux, rien. Je trouverai bien... ». Grand danger en perspective. Mais vous connaissez les enfants, ils sont insouciants, innocents et inconscient. Tout danger était bon à braver et c'est sur cette belle leçon de vie qu'un doigt vint s'enfoncer dans la joue d'Elliott. Touché !», s'écria joyeusement le désespérant gamin de vingt deux ans. Que voulez vous faire face à pareil débilité si ce n'est sourciller à la fois apeuré et perplexe ? Donc, Elliott, désormais assis en équilibre sur le bord de son lit, sourcilla à la fois apeuré et perplexe. Il le savait qu'à force il allait tomber sur un type avec un grain, mais à ce point là... C'était impressionnant de stupidité, merci Caleb. Vas prendre ta douche avant que je décide que pour te punir tu n'y aurais pas droit...». Le susnommé ne se fit pas prié et déserta le lit qui menaçait de craquer sous les poids des jeunes gens. Comment ça "des jeunes gens" vous dites vous. Elliott, participer à une partouze !?! Avec une fille dans la bande en plus !?! Étrange, très étrange. Il devait y avoir une autre explication. En effet il n'y en a une, mon bon plaisir serait d'ailleurs de ne pas vous la donner. Le jeune comédien, hier soir, avait été prit d'une terrible envie de sortir. Cela lui prenait encore de temps en temps, ses frasques en continents européen n'ayant pas totalement été abolies. Il était jeune et à trop vouloir jouer, il avait apprit qu'il fallait se modéré pour ne pas se faire plumer. On a dit se modéré par tenter l'ermitage en forêt seul face au monde. Il s'était donc laissé avoir pour une soirée entre bar et boite de nuit. S'étaient joints à lui, trois de ses amis de théâtre. Caleb le débile, Justin le marrant et Jessica la... fille. Il s'entendait vraiment bien avec eux, ils faisaient partie des premières personnes qu'il avait revu à son retour à New-York. Les premières à lui pardonner son départ inopiné également et la liste était encore longue malheureusement. D'un coté il ne les connaissait pas plus que ça à son départ, il ne leur avait donc pas trop manqué. La soirée s'était terminée dans le salon et la vodka. Ils avaient trouvé une position confortable sur le pauvre lit d'Elliott et s'y étaient tous endormis. C'est une des aptitudes du bourré il s'endort n'importe où, n'importe quand et surtout n'importe comment et le pire c'est qu'il trouve ça cool. Jusqu'au réveil où, la tête dans le cul, il devait faire avec une armée de fourmis dans le bras gauche, un pied droit pas encore réveillé et un mal de tête à vous pendre la tête à l'envers. L'horreur. Elliott !!! Sort nom d'un chien. J'aimerais en avoir fini avec ses tracts avant la retraite et vu le nombre, c'est pas gagné.» Oh oui, le fait qu'il s'entendait bien avec les trois lurons n'avait pas été la seule raison pour laquelle il les avait choisi eux pour l'accompagner. Ils avaient respectivement près de 250 flyers chacun à distribuer pour la fin de la journée. Je vous laisse donc calculer le nombre de bouts de papier qui accueillirent Elliott lorsqu'il sortit enfin de la salle de bain. Avez vous la moindre idée de ce que représentait une pile de 1000 flyers ? Et bien en ce qui concerne Elliott, maintenant oui... Faisons une petite parenthèse dans ce passionnant calcul pour nous intéresser un peu à ce qui avait retenu le jeune comédien aussi longtemps dans la sale de bain. Parenthèse tellement adorée par l'auteur qui aller savoir pourquoi prends un malin plaisir à vous torturer avec les tenues de ses personnages. Car oui Elliott en était sorti habillé, prêt à se lancer dans les rues de New-York à la recherche de l'amateur de théâtre. Il avait opté pour une chemise à carreau noire et blanche qui, s'il avait eut un quelconque excès de poids, aurait vite fait de le transformer en sympathique bucheron. Avec cela un tout nouveau pantalon en jeans noir qui, maintenu par un ceinture, lui tombait un peu à mi fesse. Voyez l'utilité de la ceinture qui en effet n'est là que pour la décoration. Des baskets Vans, une veste en cuir et ça y était il ressemblait à ces jeune pop-rockeurs dont la carrière ne fait que commencer. La grande classe... Mon Seigneur aura t-il l'obligeance de se bouger un peu maintenant ? ». D'un soupir déjà découragé, Elliott obtempéra en souriant n'y avait ni besoin d'être un fin stratège ni même avoir fait marketing que pour savoir que le meilleur endroit pour être vu est l'endroit où il y a des gens pour vous voir. Pour vendre plus il fallait toucher le plus large public possible et donc pour distribuer plus de flyers il fallait choisir les endroits fréquentés. Les alentours du cinéma se sont imposé d'eux même dans la tête de nos acteurs qui s'étaient rapidement séparés en deux groupes. Justin et Elliott d'un coté. Ils arrêtaient les passants, leur faisaient de grands sourires, leur vendant d'un regard mystérieux quelques heures de rêve au New Amsterdan Theatre. Autant la phase "je fais de la pub parce que nom de dieu faut que ça marche" pouvait s'avérer barbante à souhait, autant Elliott était totalement sur son nuage à la pensée même qu'ils allaient bientôt fouler les planches d'un théâtre de cette importance. Il n'y aurait eut que vingt personnes dans la salle, ça aurait été du pareil au même pour lui, mais les organisateurs mettaient un poing d'honneur à ce que l'événement soit des plus réussit et pour cela il fallait faire salle comble. Et accessoirement envoyer les pauvres comédiens se geler dans la rue pour distribuer de vilains tracts à des gens qui auraient vite fait de les jeter dans la première poubelle venue. Quel gâchis pour la nature, tant d'arbres coupés pour rien. De l'autre coté de la rue, Jessica et Caleb entraient et sortaient des boutiques après avoir gentiment demander s'il pouvait laisser un petit tas de flyers près de la caisse. T'as loupé un client Elliott.» ricana Justin en désignant d'un signe de tête un type venant de passé en courant. Elliott lui sourit, amusé et tira un coup sur sa cigarette pour montrer à quel point ça lui était égal, il n'allait pas bouger, oh que non. Il avait trouver un banc et avait décidé de faire une petite pause, on allait pas lui en vouloir si ? Il nous en reste combien ? » lui demanda son ami en le rejoignant d'un pas nonchalant. Pas qu'il en avait marre mais c'était tout comme... Ne prenant pas la peine de lui répondre, Elliott lui mit sous le nez la pile encore conséquente de papier et jeta son mégot. Un soupir accompagna la fumée à la sortie de sa bouche. La vie est dur mon Calimero ? Tu vas voir elle va rapidement se compliquer un peu plus... Mais ça il n'en savait rien encore. Tout ce qu'il savait présentement c'est qu'il avait envie d'une deuxième clope et qu'il allait s'y remettre avant de se décourager complètement et de finir sa vie ici, sur ce banc. Vise les couples, ils aiment aller au théâtre... généralement ». Sitôt dit, sitôt fait. Elliott fit un tour sur lui même et se dirigea machinalement et sans la moindre conviction vers le premier couple qu'il avait vu s'éloigner. Les yeux rivés sur les longs cheveux de la jeune femme il s'approcha dans le dos de celle-ci et planta devant ses yeux un des magnifiques flyer. La faisant sursauté légèrement d'une telle intrusion et par la même occasion l'obligeant à se stopper. Le couple enfin arrêté il put faire le tour pour leur face et ainsi leur vendre son produit comme un bon petit homme d'affaire. Pas de bol, ça allait être le n'aurait jamais cru que ça lui ferait un tel effet de le revoir. Bien sur il était conscient d'en être toujours éperdument amoureux, ce n'était pas difficile à s'en rappeler. Ses sentiments se rappelait à lui tout les matins, lorsque par le biais de la glace il posait ses yeux sur le tatouage sur son aîne, plus précisément sur la mini tour Eiffel représentée. Ils se rappelait à lui également dans ces rêves, mais ça c'est encore une autre histoire et je n'ai aucunement l'envie de partir dans le bouillonnement d'hormones masculines pour le moment. Bien sur il savait qu'il serait certainement amené un jour où l'autre à le croiser, mais il pensait encore avoir le temps. Apparemment non. Sous le coup de la surprise il était resté planté là, de tout son haut, et dévisageait Quentin comme s'il avait vu la vierge. On pouvait certainement lire toute la surprise et la douleur de ces retrouvailles dans le fond de ses yeux, mais il finit par reprendre contenance. Son air se durci légèrement et dans un mouvement presque indifférent, il se tourna vers la demoiselle qui lui semblait désormais être la créature là plus répugnante au monde. Cela ne l'empêcha pas de lui adresser un énorme sourire hypocrite pour autant. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimé le théâtre non ? ». Il allait lui déballer son discours et au bout du compte elle supplierait Quentin de l'emmener voir la pièce. Et lui ? Ben lui s'il ne se prenait pas un poing dans la gueule, il serait juste heureux. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2032 I fall asleep by the telephone. It's 2 o'clock and I'm waiting up me, where have you been? your love is just a lie. It's nothing but a lie… Ses yeux. Ses putains de yeux. C’était pas possible, c’était un cauchemar, une horreur, un bad trip. Ouai, surement. Bordel mais qu’est ce qu’il faisait là !? Qu’est ce qu’il foutait devant lui, comme ça, sans rien faire, sans rien dire. Elliott Maloy, connard, enfoiré, salaud, j’te déteste, j’te déteste, J’TE DETESTE !!! Qu’est ce qu’il faisait là, à NewYork. Il était parti sans rien dire, et voilà qu’il se repointait. Ça faisait combien de temps ? Quentin le savait exactement. Au jour prêt. Donc okey. Ce dos, c’était lui. Il distribuait des tracts. Ouf. On respire, c’est pas le moment de mourir d’un arrêt cardiaque en pleine rue. Restes calme, au bout d’un an c’est pas difficile. Fais le souffrir, fais le bien souffrir tant que tu l’as devant était-il revenu à NewYork ? Il avait rencontré quelqu’un ? Il n’avait pas l’air excessivement traumatisé, il avait même plutôt bonne mine. Inconsciemment Quentin le détaillait déjà des pieds à la tête. Son cœur battait si fort qu’il en avait mal, mais il le sentait à peine tant son esprit était engourdi par l’instant. Elliott. Le visage totalement impassible, Quentin le dévisagea tandis qu’il restait là, planté devant lui comme s’il venait de voir Dieu en personne. Tient, ça devait lui faire un choc à lui aussi peut-être de revoir le type qu’il avait lâchement abandonné sans un mot, genre pauvre merde dont on se débarrasse sans remord. L’incompréhension totale se lisait dans les prunelles du français, mais rien dans son attitude ne laissant transparaître le malaise qui l’habitait. Il n’aurait jamais cru le revoir un jour. Surtout pas là, surtout maintenant. Au début oui, il l’avait espéré. Que le belge revienne. Des excuses auraient suffi, Quentin aurait pris ça comme une punition pour la propre faute qu’il avait commise, quelques mois plus tôt. Mais 3 mois, ce n’était rien à côté de 15. S’il était parti 3 mois, le français n’aurait même pas bronché. Certes, ça faisait un peu mal, mais s’il voulait se venger… Maintenant non. Ça faisait longtemps qu’il avait oublié l’idée d’un quelconque retour. Et ben voilà. Elliott était revenu. Sans même le recontacter. Si ça se trouve il était revenu depuis plusieurs mois déjà, et n’avait même pas cherché à le revoir. Ordure. Tu n’es qu’un connard. Comment oses tu seulement me regarder droit dans les yeux après c’que tu m’as fais !?!C’était quoi cet air de mépris ? Il avait grandit. Il avait changé aussi. Il y avait quelque chose de plus, quelque chose de moins. Mais toujours ses yeux, ses grands yeux bleus qui le fixaient. Et lorsque le contact fut rompu, Quentin eut l’impression qu’un grand vide venait de s’ouvrir en lui. Ou bien de se rouvrir. Une plaie béante, recousue en un an mais qui venait à nouveau de se déchirer. La douleur était vive et intense, mordante, lancinante. Une jolie demoiselle comme vous doit certainement aimer le théâtre non ? » Il vendait des flyers pour une pièce ? Putain. Pourquoi n’arrivait-il pas à calmer les battements de son cœur ? Ouai, j’y vais de temps en temps. C’est de la pub pour une pièce ? » Son regard se tourna vers Andrea, dont le regard s’illuminait. Elle adorait le théâtre, on se demandait bien pourquoi ça plaisait tant au français. Sa gorge s’était serrée, il n’arrivait même plus à penser. Ça faisait 15 mois qu’il n’avait pas vu Elliott, et chacun de ses battements de cils, son sourire hypocrite, son air indifférent… Lui donnait envie de lui foutre son poing dans la gueule. Un bousillage express du dentier, c’est tout ce qu’il méritait. Quentin tremblait presque de rage, sentant les larmes lui monter aux yeux, et il n’aurait sut dire si elles étaient dut à la douleur qui lui transperçait le cœur en cet instant précis ou si c’était à cause de la rancœur qu’il avait accumulé au cours de l’année. Rester calme. C’était l’essentiel. Faire comme s’il ne l’avait jamais aimé, comme si sa perte l’avait laissé indifférent alors qu’il avait passé la moitié de l’année à déprimer. Faire comme si tout allait bien. Il pouvait y arriver. Ok, il n’avait pas fait de théâtre contrairement à une certaine personne, mais il pouvait le faire. Il suffisait qu’il puise sa force dans la colère et la haine qui l’envahissait, qui pulsait dans ses veines, dans son crâne, lui faisant perdre le fil de ses pensées. Lâchant la main d’Andrea il se glissa derrière elle et passa ses bras autour de sa taille, posant sa tête sur son épaule, fixant Elliott droit dans les yeux. Là, si tu la regardes, tu me regarderas aussi. Tu vois, je suis passé à autre chose, c’était super simple. Andrea sourit plus largement alors qu’il l’embrassait dans la nuque. Heureusement qu’elle avait relevé ses cheveux, il n’aimait pas les filles pour ce genre de raison. Bouffer du cheveu, c’était juste atroce. Elle sentait bon. Elle s’était parfumée exprès pour lui. Mais il avait du mal à respirer. Il ne pouvait pas rester là pendant que le type qu’il haïssait le plus au monde adressait la parole à sa petite amie »…Car oui, depuis des mois Elliott avait été déclaré ennemi public numéro 1 de la vie de Quentin Denzel Klein, et s’il avait eut un revolver ou pire, une bombe atomique, le pauvre petit brun enfin, plus si petit que ça maintenant aurait déjà été rayé de la surface de la planète. Pendant que l’intello déballait son sketch pourrav à Andrea, Quentin ne cessait de le fixer, une lueur mauvaise dans le regard, l’air de dire tient, salut connard, comment vas-tu après 15 mois de disparition ? ». Tout dans sa façon d’être dégoulinait de superficialité, d’indifférence, même si la rage transparaissait sans doute dans son regard, brûlant de dégoût. De toute manière, il était hors de question qu’il aille au théâtre. Il n’y allait plus. Il ne voulait plus y remettre les pieds, et maintenant qu’il était sur d’y croiser Elliott, c’était encore plus certain et sa pièce, il pouvait se la foutre où j’pense. Bordel, non, c’était trop dur de se concentrer, de se retenir, de rester stoïque. Il fallait qu’il le frappe. -Elliott... »15 mois qu’il ne s’était pas adressé la parole. Le prénom sonnait bizarre entre ses lèvres. Tabou. Quentin se dégagea d’Andrea, lui faisant signe de patienter un instant alors qu’il attrapait le comédien par la manche. Il avait fait ça rapidement, en une seule foulée, fluide, sur de lui. Et le mouvement fut tout aussi rapide lorsque son poing droit percuta le visage du beau brun. HAN ! PUTAIN CE QUE CA FAISAIT DU BIEN ! Aller, un deuxième pour le plaisir ! Il entendit Andrea dans son dos lâcher un cri de surprise et d’horreur alors qu’il défonçait la lèvre d’Elliott d’un second coup de poing. Le choc se répercuta jusque dans son épaule, mais il s’en foutait. Ces lèvres qu’il avait embrassées, il voulait les réduire en miette. -Dégages de là ! » Repoussant le comédien sur la chaussée, Quentin lui adressa un regard plein de fureur, se sentant encore bouillonnant d’énergie. Il aurait put le frapper jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il le détestait à un point, lui même ne parvenait pas à fixer des limites à la haine impérieuse qui le rendait fou. Bon sang, putain de merde. Elliott, je t’aime, mais qu’est ce que t’est con ! Andrea s’agrippa à son bras pour le tirer en arrière. Calmes toi ! On va avoir des ennuis ! Bon sang, pourquoi t’as fait ça ?!! tu le connais d’où !? » Sa voix était étranglée sous la panique, mais Quentin s’en foutait. Tout ce qui comptait, c’était que Elliott Maloy crève en cet instant. Ecrasé sous un camion, un taxi, n’importe quoi. Qu’il crève. Qu’il crève. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 27 Oct - 2306 S'il espérait lui faire mal, sachez qu'il avait réussit. Aussitôt que le corps de Quentin s'était approché de la jeune femme, Elliott avait blêmit. Il se sentait observé, les yeux rageurs du français lui transperçaient la peau, le brûlaient plus vivement que si on avait essayer de le marquer au fer rouge. Ces lèvres qui lui avaient appartenu, qui la nuit le hantaient encore, se frottaient à la peau de l'asiatique, lui donnant de sales frissons de dégoûts. Même pour tout l'or du monde il n'aurait touché cette fille. Il se concentra néanmoins sur la peste comme si sa vie en dépendait. Ses yeux bleus lui rappelèrent les siens, en plus fades. Un sourire mauvais naquit au creux des lèvres du comédien. Des kilomètres aurait pu les séparer qu'Elliott était certain qu'il aurait toujours sentit le français bouillonner de rage et ça n'allait pas en s'arrangeant. Le pire, il n'allait pas faire en sorte que ça s'arrange. Il continuait son cirque, dans la plus totale il avait vainement espéré, en fin de compte il s'était prit un poing. Peut être même deux, mais le deuxième il était pas sur de l'avoir sentit. En fait même le premier il n'aurait su vous dire si ça lui avait fait mal. Le seul endroit qui semblait le faire souffrir était son cœur qui battait à tout rompre comme s'il cherchait à s'échapper. C'était peut être le cas. La présence même de Quentin le piétinait. Mais aussi contradictoire que cela puisse paraitre, après le cirque de "l'amoureux" que lui avait fait subir Quentin en bisoutant sa pseudo-copine, se recevoir un coup lui avait également fait du bien. Anatole France avait un jour dit "J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence". Aussi douloureux que cela pouvait l'être, Elliott préférait encore se prendre ses coup. Sonné, le jeune comédien resta un instant la tête baissée, à se demander quand le prochain allait partir. Aucun n'était arrivé. Il ne bougea pas pour autant, se contentant seulement de s'essuyer la lèvre pour faire disparaitre le sang qui avait commencer à couler suite aux coups... Seul un rire se fit entendre. Un rire mauvais. Ça venait de par le cri de l'ignoble chose accompagnant Quentin, les passant s'étaient arrêtés autours d'eux et ses amis avaient fini par le rejoindre. Elliott, ça va ? ». L'interpellé ne répondit rien. Se contentant simplement de relever la tête pour planter ses deux grandes orbes assassines dans ses jumelles. Ce qu'il y vit lui broya le cœur une nouvelle fois. Quentin le détestait, purement et simplement. Ce n'était pas une surprise, Elliott imaginait sans trop de peine ce qu'il pouvait ressentir et ne l'en blâma pas, il aurait réagis de la même façon. Dégage de là ! ». Par contre si là il pensait lui faire peur, c'était raté. Le brun aurait put être armé que rien n'aurait décidé Elliott à bouger de là. Au contraire, un sourire mauvais au coin des lèvres, Elliott s'approcha. Près, peut être trop près. Plus il réduisait la distance entre eux, plus il lui semblait que le monde lui pesait sur les épaules. Tout ses membres menaçait d'imploser sous le poids de la douleur. Il ne savait même pas comment il faisait encore pour avancer. Il avançait tout simplement, happé par ce corps qui lui manquait atrocement. Détruit par l'idée qu'il ne pourrait plus y toucher. Il dut employer toutes ses forces pour réussir à s'arrêter à quelques centimètres à peine du visage de Quentin. Il n'avait même plus besoin de lever la tête pour le regarder dans les yeux, aujourd'hui il était aussi grand que le français et le défié ainsi du regard n'en était que plus jubilatoire. Hypnotisé par ses yeux. Il aurait put laisser tomber le masque narquois et sur de lui, peut être aurait-il même du. Vous connaissez ces moments dans les films où les deux amoureux se retrouvaient ? Tout semblait s'arrêter autours d'eux, tout semblait aller au ralentit, tout le monde regardait curieux de voir se dérouler devant leurs yeux ébahis la plus belle histoire d'amour. C'était en tout point pareil, mis à part que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas. Elliott l'avait vécu, mais aujourd'hui ce n'était plus lui qui avait la haine et ça faisait mal. Plus que tout, voir Quentin dans un tel état lui faisait mal !! Mais c'était trop tard, par son coup de poing, le beau brun lui avait rappeler tous ce qu'il avait été cette dernière année. Lentement mais surement Elliott retrouvait ce désir sadique de faire souffrir comme il avait souffert. Moqueur, il prit enfin la parole. C'est une bien pâle copie que tu as trouver là Quentin...» Si personne n'avait compris il était certain que le français pigerais rapidement son allusion à son bien affreuse copine. Et bien ravit de la rabaisser, Elliott trouva au fond lui même encore un peu de force pour s'approcher de quelques minimètres de plus du brun. C'était peut être suicidaire, mais il poussa le vice jusqu'à se pencher avec une lenteur extrême vers l'oreille du français. Ses paroles avait murmurées, sifflées au creux de son cou et transpirait de haine. Ça fait mal hein ? Être délaissé par celui à qui on avait fini par s'abandonner...». Certes, la durée n'avait pas été la même et Elliott était parfaitement conscient d'avoir bien plus de tords que Quentin dans cette histoire. D'ailleurs il ne serait pas surpris si le beau français venait à lui rappeler que, lui, il avait été obligé de partir et qu'en plus ça n'avait duré que trois mois. Mais le procédé était le même et la douleur du départ était égale. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?». C'était cruel, terriblement cruel, mais Elliott ne s'en rendait désormais plus compte. Il était comme aliéné. Tout ces sentiments paradoxaux avaient été anesthésiés. Il ne restait plus que le Elliott qu'il avait prit l'habitude d'être durant son séjour en enfer. Un sale petit con, purulent d'arrogance et transpirant la méchanceté. Au fond, tout ce qu'il voulait c'était que Quentin réagisse. Que se soit en bien ou en mal, qu'il lui écrase de nouveau son poing sur la figure si ça pouvait lui faire du bien, mais il en avait besoin. Sa réaction lui était vitale. Il voulait cette impression de compter encore pour le jeune homme. Il y avait eu un blanc dans ses paroles, néanmoins il ne s'était pas éloigné de cette oreille au creux de laquelle il avait déjà tant murmurer de mot doux, tant susurrer de paroles aguicheuses. Il avait encore quelque chose à dire et ça relevait de l'importance capitale et interplanétaire. Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutôt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1035 We had never planned this disaster… Open up your kills me inside. Génial, parce qu’en plus il avait des amis ». Le mieux aurait été qu’il crève seul dans un caniveau, ignoré de tous avec une pancarte clouée sur la poitrine Je suis un salaud de première classe, palme d’or toute catégorie confondue. Il avait quel âge maintenant ? Toujours un an de moins que lui, bien évidemment aha. 20 ans. Bordel, déjà 20 ans. Putain non. T’approches pas. Me touches pas. Ne me regardes pas. J’te déteste, j’te l’ai déjà dit non ? Il avait grandit. Ils faisaient la même taille à présent. Il avait perdu cet air fragile, cette apparence de petite chose qu’il fallait protéger. Il avait pris en muscle aussi, Quentin l’avait vu dès le premier coup d’œil. Il avait pris des hormones de croissance ou quoi ? Il avait fait un complexe sur sa petite taille ? Face à lui le français ne pouvait que garder le silence. Yeux dans les yeux, une fois de plus. Ce qu’il y lisait lui glaçait les veines. Plus que tout, il aurait aimé le voir disparaître. Qu’un précipice s’ouvre juste sous ses pieds, vite fait bien fait. Ce n’était pas la première fois qu’ils se regardaient dans les yeux, mais c’était la première fois que Quentin voyait dans ceux d’Elliott tant de choses différentes, auxquelles il n’était nullement habitué de la part du comédien. Il avait l’impression de découvrir une autre personne, un substitut. Il n’était pas certain d’apprécier le changement. Pourquoi était-il partit ? Pourquoi était-il revenu ? Pour l’humilier ? C’était ça son trip ? Lui faire du mal ? C’était réussi, depuis 15 mois maintenant. Ça ne lui suffisait pas ? En plus de ça, il voulait marcher sur les débris ? Essayant de garder un rythme de respiration un peu prêt normal, il attendit. Il n’aurait jamais put parler en premier. Il n’en avait pas la force. Il se sentait comme vidé. Elliott était partit et avait tout emporté avec lui. Tout saccagé. Il n’avait même pas essayé de reconstituer le puzzle de son âme, sans Elliott, le morceau clé, ça n’aurait servi à rien. Là, si proche l’un de l’autre, on aurait presque put croire que tout allait bien entre eux. Un joli petit couple uni prêt à se rouler la pelle du non. C'est une bien pâle copie que tu as trouver là Quentin...»Il parlait d’Andrea. Instinctivement le français jeta un coup d’œil à cette dernière. Surprise et paniquée, elle restait silencieuse, sans comprendre. Tout comme les passants qui s’étaient arrêtés à quelques mètres, qui les regardaient comme si le duo était une toute nouvelle émission de télé particulièrement palpitante. Ça lui allait mal d’être cruel. Très mal. Encore trop choqué pour parler, Quentin resta là à fixer le vide. Il ne pouvait pas regarder Elliott. Surtout pas Elliott. Une odeur de cigarette. Il fumait ? La dernière fois qu’ils s’étaient vus, Elliott ne fumait pas. Et il supportait l’odeur que parce qu’elle était rattachée à Quentin. Maintenant il fumait. Quoi d’autres avaient changés en un an ? Ça fait mal hein ? Être délaissé par celui à qui on avait fini par s'abandonner...»Son cœur cessa littéralement de battre. Là, un instant, dans sa poitrine, il le sentit se comprimer, se recroqueviller sur lui même, tentant vainement de combattre la douleur qui le fusillait de toute part. C’était donc ça. Une vengeance. Il voulait se venger du mal qu’il lui avait fait. Trois mois d’absences. Ridicules à côté des 15 qu’il avait eut à subir. C’était douloureux. Douloureux partout, et surtout là, au cœur. Comme si c’était à lui de le blesser ! Les rôles s’étaient inversés ou quoi ?! Ce n’était pas Quentin qui avait fui ! Comme s’il n’avait pas déjà eu la dose. Oui, ça faisait mal, très mal même. Tellement mal qu'il dut ravaler une nouvelle fois ses larmes. Pour ton information, je ne compte pas bouger. Tu comptes faire quoi maintenant ? Me tuer ?» Il n’arrivait même plus à réfléchir. Aligner deux mots dans son esprit relevait du défi. Des frissons de souffrance le parcouraient de haut en bas. Il hésitait entre se mettre à pleurer ou hurler, ou frapper. Peut importe au fond, juste un moyen d’évacuer. Evacuer ce truc enraciné en lui. Un truc qui pouvait se résumer en un seul mot d’ailleurs. Pourquoi ? Pourquoi t’es parti ? Pourquoi tu me blesses comme si ta vie en dépendait ? Pourquoi ce sourire ? Pourquoi critiques tu Andrea, n’avais-je pas le droit de me raccrocher au premier brin d’espoir ?!? Pourquoi n’irais-tu pas te faire foutre, Elliott Maloy, pour une fois dans ta vie ? Pourquoi es-tu là ? Pourquoi ? Vas-y, tues moi. Je n'attends que ça. Tout plutôt que de te voir souffrir par ma faute. Rien ne m'est plus insupportable Quentin... » Rester calme. Surtout rester calme. Il avait envie de hurler, mais il le ferait plus tard, après. Penser aux rails de coke qu’il s’enfilerait dans un quart d’heure, il mourrait d’une overdose, ça serait le top. Au pire il finirait dans le coma à l’hosto, et ça serait bien aussi, parce qu’il ne se réveillerait plus. Là au moins, il pourrait se dire que tout ça n’était qu’un cauchemar, un de plus parmi tout ceux qui avaient peuplé ses nuits depuis 15 mois. Avoir mal c’était bon signe non ? ça voulait dire qu’il l’aimait encore ? Pff, pathétique. Il aimait encore ce déchet. Mais il le haïssait plus qu’il ne l’aimait. Jamais il ne pourrait lui pardonner. Plus maintenant. Bordel. Tout cœur qui n’est pas brisé n’est pas un cœur, dixit Beigbeder. Avant Elliott il n’avait pas de cœur, maintenant il n’en avait plus. Nuance. Voilà, c’était fait. On avait presque put entendre le petit bruit de fissure, juste avant qu’il se pette en un nombre de morceaux incalculables, coupant comme du verre pilé. Jamais il n’avait eut aussi mal de sa vie. Autant physiquement que sentimentalement. C’était ça l’amour. On l’avait prévenu, et pourtant en voyant Elliott il avait foncé tête baissée. Ne restait qu’un goût d’amertume sur la langue, un poignard planté dans le cœur et une nouvelle bonne résolution ne plus tomber dans le piège. Ne plus faire confiance, ça finit toujours mal. La coupure avait été propre et nette. Le comédien n’avait eut qu’à prendre l’avion sans prévenir un mercredi matin. Rendez vous dans un an, si t’es encore vivant, je viendrai marcher sur les restes et détruire le peu que t’as réussi à sauvegarder. Rien ne lui était plus insupportable que de le voir souffrir par sa faute ? Menteur. T’es qu’un connard. Tu m’as pris pour un con. Si tu voulais vraiment pas que je souffre, tu aurais dut rester. Ou alors, tu aurais dut fermer ta grande gueule et pas me balancer de telles horreurs à la figure, comme si c’était à toi d’être en colère. Comme si c’était à toi d’avoir de la rancœur. Tu sais parfaitement que je peux pas te tuer, même si j’en ai trop envie. Alors suicides toi ! Pourquoi n’as tu pas profiter de ta petite escapade en Europe pour te jeter du haut de la tour Eiffel hin ? Il fallait qu’il lui réponde. Qu’il fasse quelque chose. Le truc le plus primordial, c’était de ne rien laisser paraître. Alors à son tour le regard de Quentin se durcit, ses traits se figèrent dans un air totalement indifférent. Posant une main sur l’épaule d’Elliott, il frémit au contact de sa chaleur contre sa paume avant de le repousser. Sans violence. La violence avait disparu. Seule restait la douleur, elle régnait en maîtresse incontestée. Il avait appris à la connaître 15 mois plus tôt, appris à vivre avec, à en faire une part de lui même. Avoir mal, c’était naturel. N’offrant même pas un regard au comédien Quentin se dégagea ainsi de l’emprise qu’il avait sur lui, prenant la main d’Andrea pour s’engager sur la route et stopper ainsi le taxi qu’il avait vu arriver. -Rentres à l’appart Andrea, faut vraiment que je discute avec ce type. » Elle le regarda sans comprendre, ou alors compris sans l’avouer. En tout cas elle monta dans la voiture. T’as une demie heure. » Lâcha t’elle en refermant la portière. Une demi-heure, c’était largement suffisant. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser. Il n’était même pas sur de pouvoir tenir 10 minutes, alors 30. Il attendit que le taxi reparte avant de se retourner. Elliott était toujours là. Le cauchemar continuait. A quand le moment de se réveiller ? ça faisait longtemps qu’il n’en avait pas fait un aussi réel. Même la souffrance semblait véritable. Tout avait le goût du vrai. Sauf que ça ne pouvait pas être vrai. Le vrai Elliott n’aurait jamais dit ça. Il n’aurait pas eut ce rire moqueur, cet air de mépris qui lui avait incendié l’âme. Prenant tout son temps, Quentin s’alluma une clope. Puisqu’Elliott fumait aussi à présent, ça ne devait plus le déranger. Incroyable, il s’inquiétait encore de savoir si la cigarette dérangerait le comédien ou pas. Putain, oublies spectateurs étaient toujours présents. Se doutaient-ils que sous leurs yeux se déroulaient un drame ? -Pourquoi t’es revenu à NewYork ? T’avais l’impression de plus avoir ta place en Europe ? Ben tu l’as pas non plus ici. Nan mais en fait, j’en ai rien à foutre de savoir pourquoi tu es revenu. Tout ce que j’aurais aimé savoir c’est pourquoi tu t’es cassé ? Mais ça aussi, maintenant, je m’en fou. » Lâcha t’il distraitement en revenant se placer prêt du brun. Il aurait aimé pouvoir l’embrasser une dernière fois avant qu’il ne disparaisse. Ça avait été si soudain. A présent il ne pouvait plus. Il n’était même pas certain d’en avoir encore le goût. De toute manière, Elliott n’était pas revenu ici pour lui. La preuve, il le blessait. Comme un gosse qui essaye d’attirer l’attention sur lui. C’était pitoyable. Pour qui il se prenait ? Je m'intéresse... à toi... c'est un crime ? Et puis tant qu'à ne plus être propriétaire de mon propre cœur j'aimerais tout de même bien connaître un peu celui qui s'en est emparé. »Enfoiré. Que je récapitule. Tu disparais d'un jour à l'autre sans même qu'il te semble bon d'au moins me laisser un message. Tu reviens en mode grande gueule j'ai rien à me reprocher. Pas un "je m'excuse", plus un seul "je t'aime" et comme si c'était pas suffisant de me donner cette impression que t'en as absolument rien à caler tu me demandes si tu peux habiter chez moi ? T'es complètement con ou tu le fais exprès !?! »Enfoiré. Je t'aime »Enfoiré. -Quant au fait de te tuer… c’est une idée assez plaisante, mais il paraît que ça fait encore plus mal d’être vivant quand on sait que la personne qu’on aime ne nous appartient plus. » Rester stoïque. Ça ne lui faisait absolument aucun effet. Bon, du coup, ses rails de coke il ne les verrait que d’ici une demi-heure. Patience. Respire. Restes calme. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 1914 Apparemment l'élève n'avait pas encore surpasser le maître. Dans le domaine de l'indifférence douteuse Quentin le battait encore à plate couture. Et ça, c'est lorsque le grand brun le repoussa doucement pour passer et parler à sa "chère et tendre", qu'il s'en rendit compte. Il n'opposa aucune résistance au passage de Quentin. En fait il ne bougea pas d'un poil. Petit à petit, il crevait sur place. D'un coup un seul les larmes lui montèrent aux yeux. Fronçant du nez comme un ultime effort face à ces gouttes d'eau salées, il mordit violemment sur sa lèvre inférieure afin d'empêcher un gémissement douloureux de se frayer un chemin. Il sentit une main sur son épaule, alors que Quentin recommençait à lui parler, c'était Justin. Il avait l'air inquiet, navré, apeuré. Surtout apeuré. En fait à bien y repenser il n'avait jamais vu le comédien dans un tel état. Dans ses yeux, Elliott croisa son reflet. Lui même ne se reconnaissait plus dans ce genre de moment. Ecoeuré par sa propre image, il fut prit d'un violent frisson et repoussa la main de son ami beaucoup trop violemment. Il n'avait pas envie de ses trois compères dans les pieds en ce moment, surtout pas en ce moment en fait. On se voit demain, ça sert à rien de rester...» finit-il par leur adresser froidement, la voix tremblotante. Il n'arrivait pas à la maitriser, l'envie de crier, de pleurer lui écrasait le thorax. Et pour ne rien arranger Quentin revenait à la charge. Il sentait son regard dans son dos, pas loin. Tout près. Ce fut dur, mais Elliott finit par se retourner pour lui faire face. Face à ses grands yeux chocolat, il se sentit osciller, que dis-je, flancher. Ce bougre lui manquait, l'avoir si près et pourtant si loin était un véritable supplice. C'était encore plus douloureux que son absence. Une larme finit par couler, mais Elliott n'en avait que faire. Il cherchait, désespérément certainement, mais il cherchait dans le regard assassin de Quentin, une lueur, un reflet, un petit quelque chose -même minuscule- qui lui montrerait que s'il avait bien gâcher leur histoire tout n'était pas pour autant perdu. Il dévia un instant de ces iris sombres pour se figer sur les lèvres. Elles remuaient, répétaient ce qu'il avait un jour dit. Une sorte d'échos se fit dans sa tête alors qu'il ne cherchait même plus à comprendre le sens de ce que disait le français. Il était fasciné, hypnotisé par ces lèvres toutes proches, finement ourlées, tentatrices. Qu'est ce qu'il n'aurait pas donner pour les embrasser juste une fois. Une fois ,mais pour toujours. Il n'en fit rien, elles s'étaient tues. Sortant de sa transe, Elliott cligna des yeux, geste mécanique pour reprendre pied avec la réalité. T'as le chic pour réapparaître aux moments où on voudrait juste que tu crèves... tu peux le dire aussi tu sais.». Oui, il avait été ignoble ce jour là et il n'avait pas besoin du récapitulatif de Quentin pour se le rappeler. Si son visage ne laissait toujours passer aucune émotion, ses yeux quant à eux s'étaient peint d'une grosse couche de désespoir, d'une plus grosse encore de culpabilité. Ici et là ressortaient quelques touches de regret, de jalousie, d'excuse. Tout un tableau, une véritable fresque qui, si Quentin y prêtait un peu attention, lui prouvait, à ce moment même, à quel point il l'aimait. Le jeune comédien eut un infime mouvement d'approche, réduisant légèrement la distance qui les séparait. Il avait suffit que Quentin ouvre à nouveau la bouche pour que son sang ne fasse qu'un tour et que dans un mouvement brusque, qu'il ne calcula même pas, il plaque le jeune français contre le mur derrière lui. Les paumes des ses mains ancrées dans le mur de chaque coté du visage de Quentin. Ah oui, ça ne t'intéresse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire. » lâcha Elliott plus violemment qu'il n'en avait eut l'inttention. Il allait repartir en vrille, il le sentait. A vrai dire, il criait déjà. La voix chargé de hargne et tremblotante d'honnêteté. Toi qui revenais dans un déluge d'émotions divergentes, ma mère qui déprimait parce que mon frère tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dépérissait à vue d'œil, toi qui n'était pas spécialement mieux, mes études qui ne rimaient plus à rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissé sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais à regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutais le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» cria-t-il en frappant d'une force surhumaine sur le mur, à quelque centimètre à peine du visage de Quentin. Le son de sa voix résonnait encore dans la rue qui s'était subitement tue pour assister au spectacle. De loin, certains avaient certainement cru qu'il venait d'infliger à Quentin un bien violent coup de poing, il n'aurait pas pu. Il ne pouvait plus lui faire mal, c'était au dessus de ses forces. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était se faire mal et crier, crier jusqu'à en devenir atone. Car oui il était capable de crier encore plus fort. Ceci pourrait ressembler à des plaidoiries, mais détrompez vous, il n'essayait en aucun cas de mettre ses erreurs sur le dos des autres. Ce n'était définitivement pas son genre et même s'il avait changé, même s'il devait être élu salaud numéro un dans la tête de Quentin, même le français devait le savoir. Et s'il en doutait, qu'il le regarde un instant dans les yeux, pas une seconde il n'y verra un reproche. T'en as rien à foutre ? Très bien ! Qu'est ce que tu fous là alors !! Dégages, vas-y !». Et comme pour lui laisser la possibilité de vraiment le faire, il se décrispa et s'éloigna de lui. De plus en plus, en marche arrière, les yeux embués. Il finit par s'arrêter, en plein milieu de la chaussée. Ça avait beau être une rue marchande à une heure où le passage ne se faisait pas autant qu'en heure de pointe, ça restait dangereux. Ils étaient dans un tournant et la moindre voiture lancée trop vite pouvait chopper le jeune comédien dans sa course. Ça aussi ça lui était égal maintenant. Je te connais Quentin, si réellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais déjà parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'était à toi d'en donner, tu les a eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que c’est tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inapproprié, il me faudrait la même expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sûre qu’elle ai été créée. ». Lui aussi il pouvait vous rejouer la scène, là au beau milieu de la rue où, comme si ça avait été un véritable complot, plus aucune voiture ne passait. Oui au fond, si Quentin partait il voulait crever. Que tout s'arrête. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 28 Oct - 2155 Well hey you got me right where you want me… but you still haunt meyou still haunt me ! I've learned just how to run without runnin' … Ses yeux lui broyaient l’âme. Comme toujours, c’était ce bleu qu’il avait recherché partout sans le trouver. Ce bleu infâme, mortellement attirant, qui le faisait flancher une nouvelle fois, mettre genoux à terre, courber l’échine, trembler de passion. Il ne s’était pas attendu à se retrouver plaqué de la sorte contre le mur. Ni même à entendre ce qu’il entendait à présent, et qui résonnait dans son corps, lui donnant tout à la fois de la colère, de la tristesse, de l’espoir… Ah oui, ça ne t'intéresse plus de savoir pourquoi ? C'est bien dommage parce que je vais te le dire... Toi qui revenais dans un déluge d'émotions divergentes, ma mère qui déprimait parce que mon frère tombait un peu plus tous les jours dans la drogue, lui qui dépérissait à vue d'œil, toi qui n'était pas spécialement mieux, mes études qui ne rimaient plus à rien, mes ambitions qui stagnaient, mes efforts qui aboutissaient dans le vide, tous les coups que j'ai encaissé sans rien dire, toutes les erreurs que je me refusais à regretter et qui me revenaient en pleine poire, tout foutait le camp. Je crevais un peu plus tous les jours !!!» La chaleur de son corps contre le sien était tout bonnement insupportable. Si son cœur ne battait plus, au moins Elliott lui faisait-il encore tourné la tête. Il allait se blesser à frapper ainsi le mur. On aurait dit un désespéré. Trop occupé à fixer le visage du comédien, Quentin assimilait avec difficulté ses paroles. Il coulait ? C’était ça, son excuse ? Ne cherches pas Elliott ! Aux yeux du français tu n’avais aucune excuse, absolument aucune, pour avoir droit de reprendre une place dans sa vie. Il lui en accordait déjà même une trop grande en acceptant de lui adresser la parole. Il crevait un peu plus tous les jours ? AHAHAHA ! Bienvenue au club ! Quentin avait crevé chaque jour depuis 15 mois !!!!!! Chaque nuit était une porte d’oublie, et chaque réveil une gifle. Il le hantait, il l’avait dans la peau, jusque dans la moelle, ce connard ! Jusque dans ses rêves ! Putain, mais qu’attendait-il pour l’embrasser !?!? S’il l’avait embrassé maintenant, Quentin l’aurait laissé faire. Mais il ne pouvait pas, bordel de merde, putain de fatalité à la con ! Plusieurs sentiments envahissaient à présent le français, dont le cœur était repartit de plus belle et à tout rompre, battant comme un fou. Et bizarrement, une pointe de remord s’était nichée parmi eux. Il avait beau le nier, il détestait faire souffrir ainsi le comédien. Même si ce dernier lui plantait des couteaux en plein dans l’mille, même s’il l’avait abandonné 15 mois, 15 mois durant lesquels Quentin avait lutté contre l’envie de se tirer une balle, non, il ne pouvait pas. C’était comme se blesser soit-même. Mais comprenait-il ça ?!? Comprenait-il qu’il l’aimait à en crever !?! Et bon sang, croyez moi, ces sentiments étaient encore intact alors qu’il se perdait à nouveau dans ses yeux, bleus pâles comme un ruisseau d’eau fraîche. T'en as rien à foutre ? Très bien ! Qu'est ce que tu fous là alors !! Dégages, vas-y !» Ça y est, son corps lui manquait à nouveau. Un simple frôlement avait suffit à réanimer ses vieilles habitudes, ses vieux besoins, comme celui de le sentir contre lui. En un an, il lui avait tellement manqué… Quentin se serait agrippé à lui pour le retenir si la douleur ne l’avait pas cloué au mur. Il lui disait de dégager, comme ça, tranquille. Il savait parfaitement que le français était capable de le faire. De toute manière, c’était soudain comme si milles aiguilles s’étaient plantées dans sa chair. Rien ne pourrait réparer ce qu’Elliott avait dit. Ça fait mal hein, d’être délaissé par celui à qui on avait fini par s’abandonner. Evidement connard ! Rien que d’y repenser, sa gorge se nouait. Il ne comprenait toujours pas ce qui avait poussé le comédien à retourner le couteau dans la plaie d’une telle façon. En tout cas une chose était sûre, il s’était abandonné » une fois, mais il ne recommencerait pas. Jamais. Son cœur se serra en réalisant soudain qu’Elliott s’était arrêté en plein milieu de la route. Quel crétin ! Pourquoi se stoppait-il là où il pouvait se faire buter à tout moment !?! Je te connais Quentin, si réellement rien n'avait plus d'importance pour toi tu serais déjà parti avec cette grognasse. T'avais besoin d'explications, tout comme j'en ai eu besoin quand c'était à toi d'en donner, tu les as eu maintenant alors barre toi ! Mais si tu veux des excuses, saches que c’est tellement petit que dans un tel contexte que ça me parait inapproprié, il me faudrait la même expression mais en dix fois plus puissante et je ne suis pas sûre qu’elle ait été créée. » C’était tellement simple. Des mots ! Du vent ! N’importe quoi. Quentin avait envie de se boucher les oreilles. Non, Elliott ne le connaissait pas. S’il l’avait connu il ne serait pas partit ! Il prétendait vouloir s’excuser mais ne le faisait pas. Ouais, son expression » n’avait pas été créée, et alors, ça l’empêchait de s’excuser ? Même infime, le moindre *je suis désolé* aurait été accepté de bonnes grâces. Ben il pouvait crever pour que ce genre de chose franchisse la barrière de ses lèvres, apparemment ! Il s’en voulait ? A quoi ça servait !?!? Il s’était cassé en partie à cause de lui après tout. Toi qui. Putain de merde Elliott ! Il lui demandait quoi là ? C’était sa façon à lui de dire qu’il avait envie d’une seconde chance ? Crèves, crèves crèves ! Crèves encore, comme j’ai crevé moi ! avait envie de faire quelque chose d’horrible, ou de dire quelque chose d’horrible. Il avait besoin de se mettre à hurler aussi. Il ne hurlait pas souvent après tout. Se détachant du mur, il traversa à son tour la chaussée pour pousser Elliott vers le trottoir le plus proche, gardant toujours cet air totalement impassible. Pour rien au monde il n’aurait quitté son masque de colère. - PUTAIN DE MERDE ! Elliott, 15 mois !!!! Tu t’es cassé sans rien dire, même pas un mot, même pas un truc de merde, une pitoyable excuse écrite sur un papier ! Tu me demandes quoi, hein ? Une seconde chance ?! Mais vas te faire foutre ! Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! Je t’ai dit que j’en avais rien à faire de tes explications ! Tu m’emmerdes, j’te déteste, au cas tu ne l’aurais pas encore compris ! Je suis resté justement pour mettre ces petites choses aux claires, pas pour t’entendre jouer à Calimero. Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti ! J’ai lâchement abandonné la personne pour qui je comptais le plus au monde, je me suis cassé 15 mois sans lui envoyer une seule lettre, même pas une carte postale de merde où on peut écrire que 2 mots. Et quand je suis rentré, je ne le lui ai même pas dit. Non, bien sur que non voyons, pourquoi je l’aurais fait !? C’était évident qu’il était passé à autre chose, bien suuur. Mais tu comprends chou c’est parce que je crevais un peu plus chaque jour, alors que lui ça faisait seulement 1 an qu’il était en pleine agonie ! Et quand je l’ai recroisé dans la rue, je me suis amusé à piétiné les débris, c’est tellement drôle, hein ? Tu veux savoir si ça fait mal d’être délaissé, alors attends, je vais te le dire. OUI !!!!!! » Il hurla ce dernier mot dans les oreilles du comédien, chargeant sa voix du plus de colère, de rage, de haine possible. Il fit alors une chose totalement contradictoire. Totalement stupide. Totalement conne, qu’il regretta aussitôt après l’avoir accomplit. Plaquant Elliott contre le capot d’une voiture, l’un de ses genoux vint outrageusement presser l’entrejambe de sa victime alors qu’il l’embrassait. Oui oui, vous avez bien lu, il l’embrassait. Et pas un baiser de pacotille hin, non, le truc bien sauvage. Il lui mordait carrément les lèvres, forçant leur barrage pour que sa langue aille enfin à la rencontre de sa dura plusieurs secondes avant qu’il ne se rende compte de l’horreur qui venait de se produire et qu’il ne se recule enfin, laissant au comédien le loisir de se dégager de la position inconfortable dans laquelle le français l’avait coincé. Putain. Il l’avait embrassé, et il avait aimé ça, et s’il avait put, il l’aurait encore fait. Mais non, non !!! -Et puisque tu tiens tant que ça à ce que je me barre, je vais me barrer. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 1944 Mais nom d'un schtroumph rose à fleur, c'est qu'il était coriace le mufle. Bon bien sur personne dans l'assemblée ne s'attendait à ce que se soit facile, Elliott le premier, mais de là à ce que ça parte à ce point dans le décor... ils allaient créer une émeute à force. Car oui, si vous en doutiez, on n'avait plus d'yeux que pour eux et ce n'était peut être pas ce qu'il y avait de mieux dans ce genre de situation. Soit, les deux jeunes hommes n'en avait bien entendu que faire, bien trop dans leur monde en train d'exploser pour attacher la moindre importance à ce qui les entourait. Peut être auraient-ils du mais pour le moment Elliott se faisait vivement poussé vers le trottoir. Ça devenait vraiment n'importe quoi comme scène d'ex couple, m'enfin bon... Maintenant que la machine avait déraillé, il n'y avait plus moyen de l'arrêter. Il avait rarement vu Quentin en colère, mais il doutait franchement qu'on puisse être plus excédé qu'il ne l'était en ce moment. Le cyclone français lui déferlait dessus et si au fond de lui même il avait juste l'envie de se faire tout petit il ne se laissa pas impressionner. Il gardait la tête haute, les yeux encrés dans ceux haineux du français qui lui balançait ce qu'il avait sur le cœur. Puis, Elliott s'était affaissé et des larmes s'étaient mises à couler le long de ses joues, incontrôlables. Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! ». Chacun avait eu sa petite phrase assassine, celle-ci devait être la vengeance de Quentin. Car, comme Elliott avait piétiné le cœur du français en lui rappelant à quel point le départ de la personne qu'on aime faisait mal, Quentin venait de piétiner les débris du sien. Qui était venu chercher l'autre ? Qui avait mit le bazar dans sa petite vie pépère ? Qui s'était amusé à le prendre pour mieux le jeter ? Qui l'avait fait pleuré plus d'une fois pour une simple histoire de fierté ? Qui s'était délecté à lui faire croire au rêve pour mieux le bafoué après ? Qui est ce qui l'avait fait souffrir et le faisait encore souffrir aujourd'hui ? QUI ? Seulement voila, au bout du compte, quand bien même lui avait-il fait des reproches en l'air, jamais Elliott n'avait réellement regretté d'avoir connu Quentin. Il était ses pires souffrances, mais il était surtout ses plus beaux moments. Il avait désormais la preuve qu'il était apparemment le seul à le penser. Après ça il avait vite décroché. Depuis le Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti !»en fait. S'il n'avait pas eu autant de chose à se reprocher et l'envie sacrée de calmer le jeu, il aurait bien fait remarquer à Quentin à quel point il pouvait être égoïste, lui aussi, en disant cela. Toutefois, la remarque tombait dans le vide. Lui, avait fait preuve de tellement plus d'égoïsme en partant, il en était conscient, depuis le début. Il avait pour UNE fois penser à lui, avait suivit son instinct de survie, son besoin vital de s'éloigner de tout et de Quentin en particulier. Prendre du recul, mettre les choses au point. Quoi que cela puisse lui coûter il était parti avant de se noyer. Oui il l'avait fait pour lui, oui il n'avait pas penser aux autres, mais le "Et quand je l’ai recroisé dans la rue, je me suis amusé à piétiner les débris, c’est tellement drôle, hein ?" que lança Quentin comme s'il avait été la seule personne à souffrir dans l'histoire vint résonner avec beaucoup d'injustice à ses oreilles. Il lui en voulait comme si toute cette année il était parti en croisière de plaisance, se dorer la pilule sur Nil. Comme si ça avait été une décision aussi facile que celle qui consiste à choisir entre un bol de céréale ou un bol de merde. Et quelle merde il avait foutu... Elliott restait là, sonné. Il n'avait plus rien à dire. Que vouliez vous répondre de toute façon ? Lui remettre les idées en place, lui rappeler à quel point il avait contribué à faire de leur relation une relation bancale et ce depuis le début ? L'enfoncer lui aussi pour ne pas sombrer seul ? Et puis pour tout vous dire, il n'avait pas vraiment eu le temps de réfléchir à une quelconque répartie. Il s'était retrouvé acculé contre le capot d'une voiture et des lèvres féroces s'étaient emparées des siennes. Cette sensation lui fit comme une sorte d'électrochoc, ses membres se paralysèrent alors que par instinct il fermait les yeux et répondait fiévreusement au baiser du beau français. La chair de poule lui parcourait le corps,tout son être semblait s'être affolé d'un seul coup. Les retrouvailles avec ces sensations perdues avaient été tellement violentes qu'il était sur d'en être malade pendant plusieurs jours. Choc post-traumatique. Sa langue avait retrouvé sa consœur dans un frisson déchirant et puis s'en était vu privé aussi rapidement qu'elle n'était arrivée. L'extase fit place au manque. Il venait de s'éloigner, son corps tout entier lui manquait déjà. S'il avait évité de sauter sur Quentin en le voyant, c'était bien pour ça. Pour éviter que ce manque atroce ne lui donne la nausée comme il était en train de le faire maintenant que le beau brun menaçait une fois de plus de s'en aller. Les larmes étaient revenues de plus belle. Il ne s'attendait pas à quelque chose d'aussi dégueulasse de la part de Quentin. Il lui avait avoué dès les premières phrases être encore fou de lui et le français lui avait cracher son dégoût à la gueule, lui avait avouer cash le détester à ce qu'il en crève, lui assurait depuis le début ne plus rien avoir à faire de lui. Ça aurait put passer, mais lui infligé la torture d'un tel baiser avec la promesse que c'était le dernier, était monstrueux. Il avait raviver une flamme que pas même une année entière loin de lui n'avait réussi à éteindre complètement, il avait raviver un souvenir à la fois délicieux et douloureux et maintenant il le laissait là, pantois. Vous connaissez le principe de "tolérance zéro" ? Doctrine parfaitement mise en place à New-York, malheureusement, et qui vise à punir sérieusement et surtout rapidement la moindre infraction afin d'enrayer rapidement l'augmentation de la violence et des actes de délinquance. Aucune circonstance atténuante. Et vous savez ce que c'est deux hommes en train de s'engueuler et de se frapper dessus en pleine rue marchande ? Trouble de l'ordre public... Les mains sur la tête jeune homme ! ». Il n'avait même pas eu le temps de réagir, un homme s'était immiscé dans le dos de Quentin, le priant de ne plus faire aucun geste brusque et de poser ses mains sur sa tête. Sans plus de cérémonie il lui avait passé les menottes et apparemment cette fois c'était à son tour. Lors de son "court" séjour en Europe, Elliott avait eu la malchance de se faire arrêter plusieurs fois, principalement pour ivresse sur la voie publique. Il n'avait jamais été très coopérant, ce qui n'arrangeait jamais rien à ses problèmes. Cette fois le brun fut doux comme un agneau, encore trop sonné et ne chercha même pas à protester. La police c'est pas une rigolote en Amérique, à coup sur leurs éclats voix avaient fait flipper quelques personnes et l'une d'elle avait penser bon de prévenir la police. Maintenant ils se retrouvaient comme deux cons sur la banquette arrière de la voiture. Ils n'avaient pas beaucoup de place là dedans et être ainsi collé à Quentin était une véritable torture, l'atmosphère était électrique, palpable, lourde. Un peu plus et ils suffoquaient. Et dans le silence pesant, des larmes coulaient. Elliott n'osait plus regarder Quentin, il ne voulait plus le regarder. L'envie de lui sauter lui tenaillait les entrailles. Il lui manquait, s'en était insupportable. Alors, les yeux plongés dans le paysage défilant derrière la fenêtre, Elliott pleurait silencieusement. Encore. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Ven 29 Oct - 2204 And if you leave here You leave me broken, shattered, a lie ! I'm just a crosshair I'm just a shot, then we can die … En fait, il était bel et bien dans l’idée de se barrer. Partir et laisser Elliott en plan. Ça lui plaisait assez. Mais bon, apparemment ce n’était pas pour aujourd’hui. Putain mais non, pourquoi la police se ramenait ? Un passant à la con avait dut l’appeler. Trouble de l’ordre public aha, trop drôle. La grosse BLAGUE. Blague qui le conduisait à présent à se retrouver vissé sur le siège arrière d’une voiture de flic, menotté et sans doute bon pour une pseudo garde à vue. Autant dire qu’il était pas prêt de pouvoir s’enfiler ses rails de coke, et Andrea pouvait toujours attendre pour qu’il revienne au bout d’une demi-heure. Le destin était vraiment sadique aujourd’hui. En effet, quoi de plus cruel que de faire en sorte qu’Elliott soit, très étrangement, lui aussi assis sur cette même banquette et qu’il y ait à peine assez de place pour eux deux, si bien qu’ils avaient été obligé de se serrer ». Si c’est pas mignon. Quentin en avait la gerbe. Sentir l’épaule du comédien contre la sienne, et le pire, l’entendre pleurer. Par sa faute. Comme d’hab’, il avait envie de dire. Ah oui mais bon, lui aussi avait eut sa part de larmes durant l’année, chacun son tour petit Elliott, on passe la balle. Ça lui faisait mal, mais il ne sentait presque plus la douleur tant elle était déjà intense. Juste une aiguille dans une botte de foin. N’empêche que c’était plus souvent Quentin qui faisait pleurer Elliott que l’inverse. Mais d’un autre côté, cette constatation lui faisait un bien fou. Psychopathe sadique, le retour. Nan, en fait c’était juste parce que ces larmes, c’était la preuve irréfutable qu’Elliott l’aimait encore. Et savoir ça, ça faisait du bien. Bon okey, y’avait déjà eut un paquet de preuves depuis le début, mais voilà, assis contre celui qu’il aimait le français acceptait enfin d’ouvrir les yeux. Il pouvait à nouveau respirer sans avoir l’impression qu’une corde était nouée autour de son cou, respirer sans suffoquer, sans se noyer, sans se mettre à pleurer à son tour parce que là franchement, ça le démangeait sévère. Non, non non et re-non. Petit à petit, il commençait à réaliser ce qu’il avait dit au comédien. Il le détestait. Sa vie était un enfer depuis qu’il l’avait rencontré. N’importe quoi. Juste n’importe quoi. L’arrivée de la police l’avait un peu calmé, comme si sa haine avait décidé de faire une pause pour lui permettre de réfléchir logiquement, pour une fois, éloigné de toutes ces sensations et ces sentiments qui l’envahissaient. Et il réalisait, oh oui, à quel point il venait de se comporter comme la pire ordure de l’univers. Quoique Elliott n’était pas non plus loin derrière. Peut-être même le battait-il sur certain point. Le Etre menotté de la sorte lui rappelait salement une scène un peu semblable dans l’appartement d’un connard blond, ce qui était parfaitement le moment pour se rappeler de ça, n’est ce pas. Et ce silence lui foutait des frissons alors qu’il avait l’impression de suer à grosses goûtes. Mais plus que tout, il regardait lui aussi par la fenêtre sans vraiment voir le paysage, trop concentré à tendre l’oreille et à écouter les pleurs d’Elliott. Ce moment, ce jour plutôt, ferait surement parti des pires de leurs vies. Grâce à qui, hin ?!? A Quentin et oui mesdames et messieurs ! C’est qu’il était vraiment doué pour empirer chaque situation, le petit bonhomme, quand même, un truc de ouf ! La culpabilité était à présent en tête du classement dans le concours du sentiment le plus hargneux à faire rage dans le cœur du français, face à elle la compétitrice la plus virulente, la souffrance qui l’assaillait encore. Une souffrance qui s’incarnait dans un regard bleu et brillant de larmes. Et ce regard bleu blessait mieux qu’aucune arme, mettait à sang son âme. Il ne pouvait pas l’ignorer, dès qu’il ouvrait les yeux, il était là. Même paupière closes, il le voyait encore. Putain mais enfoiré ! Fais quelque chose, la personne qui pleure à côté de toi, c’est quand même Elliott, et tu l’aimes, alors fais quelque chose ! Faire quelque chose. Elliott avait fait quelque chose quand Quentin avait pleuré ? Non bien sur, il n’était pas là. Il était partit loin. Il avait vécu des choses, sans penser à lui. Enfin, peut-être qu’il avait pensé à lui… peut-être même qu’il lui avait manqué autant qu’il avait manqué à Quentin. Le brun ne pouvait pas savoir. A moins de poser la question. Mais genre, comme s’il en était capable !! Non, il n’en était pas capable. Mais il pouvait faire quelque chose, un truc un peu plus discret. Il lui suffisait juste d’être discret… Alors, se tournant un tout petit peu, pas beaucoup, à peine une dizaine de centimètres, se contorsionnant les bras de manière indicible, il frôla les doigts d’Elliott, menottés également dans le dos du comédien, avant d’enlacer une de ses mains pour la presser légèrement. Il regardait toujours par la fenêtre, droit devant lui. Il ne voulait pas le regarder. Pas le voir pleurer, surtout alors qu’il savait que c’était à cause de lui. Il avait envie d’insulter quelqu’un. Ou juste insulter le vide, comme ça. Parce qu’il s’était promis qu’il ne retomberait plus dans le piège et qu’il avait bien l’intention de tenir cette promesse. Mais bon, cette promesse ne l’empêchait pas d’être tendre envers Elliott, hin ? De toute manière il avait des mouchoirs dans sa poche et il ne pouvait même pas lui en donner un. Ce simple tout petit détail lui foutait la hargne. Bref. Voilà, il lui avait pris la main. Il se sentait mieux. Il espérait que c’était aussi le cas d’Elliott. Fallait qu’il en profite, le français n’avait nullement l’intention de recommencer ça. C’était juste pour qu’il arrête de chialer, du moins c’est ce que Quentin se plaisait à croire. De même pour le baiser. Juste pour lui faire mal, juste pour lui montrer ce à quoi il n’aurait plus jamais droit. Pourtant son cœur lui chuchotait bien d’autres choses, malgré ses blessures. Je t’aime, je t’aime. Que se message passe de ma main à la tienne, écoute moi, je t’aime. Ils se garèrent. Quentin lâcha sa main. Et puis c’était tout. S’en allait suivre un truc long et chiant, un contrôle d’identité, vérification des papiers, blablabla. Il avait sans doute la possibilité d’appeler à l’appart pour prévenir Andrea, mais non. Il n’en avait pas envie, pas maintenant. Il lui expliquerait tout en revenant, si elle était toujours là. Au pire demain, mais ça ne paraissait plus si grave… C’était juste une fille. Une copie. Une merde. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mer 3 Nov - 1639 Aïe, snif, aïe, snif, aïe, snif,... et avec tout ça il n'avait même pas la possibilité d'essuyer ces saloperies de larmes allant raviver la douleur de sa lèvre. Au cas où vous l'auriez oublié, quelques minutes plus tôt il s'était prit deux méchants poings. Sa lèvre inférieure, tout comme sa pommette gauche, avait morflé sous a violence du coup. Sur le moment il n'avait pas été certain de l'avoir senti mais maintenant que le calme était revenu et qu'il avait la possibilité de faire de le point sur la situation, il lui paraissait évident que Quentin y avait mit toute sa hargne. Encore une fois il se retrouvait tout amoché. Néanmoins cette fois ci il n'aurait pas a supporter la gueule abasourdie de son prof de théâtre et des autres élèves. A ce souvenir il retint une sorte de sanglot bizarre. Aaaah le bon vieux temps. Où il se faisait tabasser par des gens dont il n'avait rien à faire, où il suivait encore des cours, où il n'avait pas encore commencé à collectionner les erreurs comme Johnny Depp collectionne les groupies... Le bon vieux temps où Quentin était revenu et où la vie avait semblé redevenir douce et soyeuse... sembler mordant rageusement l'intérieur de la joue pour ne pas soupirer tel un condamné à mort devant la potence, Elliott ne put néanmoins pas réprimer un léger sursaut de surprise. Quentin venait de lui kidnapper ses doigts et contre toute attente ce n'était pas pour les lui arracher. Cette légère pression sur ses doigts fut comme une dose anesthésiante, plus rien n'avait d'importance. Pas même sa tête venant échoué lamentablement contre la fenêtre alors qu'il serrait doucement les doigts de Quentin. Il avait vraiment tout gâché... c'était désolant de voir tout le bordel qu'avait créer son simple départ, de voir que son retour avait tout fait sauf arranger les choses. Je suis désolé, je m'en veux, je t'aime, tu me manques, je vais tout réparer, je t'aime... Tant de mots qui lui tournait dans la tête mais qu'il n'arrivait pas à exprimer. C'était plus difficile qu'il ne le pensait d'être la source du malheur de la personne qu'on aime, il s'en rendait maintenant compte. Il réalisait aussi à quel point ça dut être dur pour Quentin de se faire traiter de tous les noms et de s'excuser à son retour. Encore plus qu'il n'avait rien fait de "mal", lui. Il n'eut pas le temps de s'épancher un peu plus sur ce triste constat. La chaleur du corps de Quentin à coté de lui était partie, subitement, et alors qu'on les escortait vers les bureaux de police Elliott revenait doucement sur terre. Ça y est, assis face à cet agent moustachu qui avait l'air tout sauf sympathique et futé, les hostilités allaient commencer. Papiers d'identités messieurs. » Que vous disais-je, pas très futé. Et le ton suffisant utilisé par ce très cher monsieur fit déjà grincer les dents de notre pauvre comédien. Il ne savait pas trop d'où ça lui venait, mais cette dernière année il avait prit la police en grippe et toute excuse était bonne pour se fritter avec ses agents. Et on fait comment pour les attraper mon grand ? On prie très fort ? » fit alors remarquer Elliott en employant le même ton que l'agent, un poil plus sarcastique. Le bonhomme, nommé Voyd si on s'en référait à la plaque luisante sur son bureau, haussa d'un sourcil mais ne releva pas la remarque. Il se contenta simplement de lever son digne postérieur et de retirer les menottes à nos deux lurons. Il parti se rassoir derrière son ordinateur et pianota sur le clavier quelques instants après avoir consulter les papiers de nos deux délinquants. Monsieur Maloy, je vois que vous aimez beaucoup vous en prendre aux agents de police, vous n'en êtes pas à votre première amende, sachez toutefois que nous ne serons pas aussi sympathiques que l'ont été vos amis européens... ». Tout au plus cette remarque donnait à Elliott une très jaune envie de rire, mais pour lui faire peur il en faudrait un peu plus. Se renfrognant légèrement il préparait une répartie cinglante lorsque l'agent ouvrit à nouveau la bouche. Ivresse sur la voix publique, conduite en état d'ébriété, dégradations de biens publics, consommation de substances illicites, insultes à agents, coups et blessures volontaires, trouble de l'ordre, nombreuses récidives, je continue ? ». Bon d'accord il était peut être plus futé qu'il ne le paraissait. Dans un tout autre contexte, rappeler au jeune comédien ces multiples débilités aurait eu, tout au plus, l'impact d'un pet de mouche. Là, Quentin était présent et sur sa chaise, Elliott s'était racrapoter. Il n'avait pas besoin que le français sache à quel point il avait touché le fond durant son "séjour" en Europe. Vous avez beaucoup de chance qu'on ne puisse pas vous reprocher tout cela sur le sol américain jeune homme, ou vous seriez bon pour un petit tour en prison...». Attendait- on un frisson de peur ou des larmes de repentit ? Car si c'était le cas, l'agent pouvait toujours attendre. L'homme s'était remis à parler, mais Elliott n'y faisait désormais plus attention. Il connaissait leurs sermons, toujours les mêmes. Il allait posé des questions, s'énerver un peu, faire semblant d'être affligé puis leur balancer une sale excuse de manque de temps ou de besoin d'information de supérieurs hiérarchiques pour les garder, les faire mariner un peu en cellule de garde à vue. Une fois la porte fermée on les menacerait de "graves sanctions" s'il venait à l'idée des deux amants de recommencer leur tapage et puis ça serait tout. Au bout du compte à part faire perdre un peu de temps aux différents agents mobilisés dans cette stupide histoire, tout ce cirque n'aura pas servi à grand chose. En attendant ils étaient bien là, en cellule de garde à vue. Tout les deux. Elliott avait évité d'ouvrir la bouche une fois de plus, ne voulant pas causer plus de problème à Quentin. Il se fichait bien des conséquences s'il avait été le seul à se les prendre en pleine poire, enfoncer le français avec lui par contre... Un français beau à tomber qu'il évitait d'ailleurs de regarder. Assis, adossé contre un mur, le comédien gardait obstinément les yeux sur ses chaussures. Rongé à nouveau pas la culpabilité. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 9 Nov - 2332 houston nous avons eut un problème ce post revient très vite !Dernière édition par Quentin D. Klein le Dim 28 Nov - 404, édité 2 fois Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Jeu 11 Nov - 1915 Comme quoi, derrière tout homme se cache, non pas une femme, mais un greemlins. Une sale bestiole qu'on essaye tous, sans exception, de faire taire. On l'étouffe un maximum, on continue à vivre en faisait semblant qu'elle n'est pas là. Et elle, elle s'alimente de notre haine, de nos regrets, de nos coups de gueule. Elle grossit, à chaque erreur elle prend de l'ampleur. Elle devient tellement grosse que cette sale bestiole vous aliène complètement. Non aucun homme ne peut être parfait Quentin. Pas même Elliott. Et à trop vouloir l'être le ptit bout, tel un Icare en puissance, a fini par se bruler les ailes. Ça pète et une fois que ça a déversé toute sa rancœur, la sale bête redevient un adorable petit chaton qui gambade dans les champs... C'est mignon hein ? Mais de son passage il reste des séquelles, tout est détruit, à reconstruire. Les travaux de rénovations étaient tellement récents pour le jeune comédien, que toutes ses émotions contradictoires face à Quentin, menaçaient de tout faire écrouler une fois de plus. C'est pour ça qu'il gardait le silence, pour ça qu'Elliott évitait de croiser le regard de Quentin. Il avait de nouveau cette impression dérangeante d'être transparent devant le français, que dans ses grands yeux bleus l'autre patate pouvait tout lire de son désespoir. Tout lire d'à quel point il était en fait fragile malgré que les épreuves lui ai appris à afficher une certaine contenance. Peut être qu'en ce moment c'était une bonne chose, que Quentin puisse voir à quel point Elliott s'en voulait, mais pour le comédien c'était une autre histoire. Aussi loin qu'il pouvait se le rappeler c'était ce qui l'avait toujours perdu dans leur relation. Cette facilité avec laquelle Quentin le mettait à ses pieds. Et malgré toutes les bonnes résolutions du comédien, cette fois-ci n'allait pas faire sol était froid, Elliott fini par se relever, les yeux toujours dans le vague jusqu'à ce qu'une ombre passe dans le paysage. Quentin venait de se poster à coté de lui. En fait le jeune homme n'avait même pas besoin de tourner les yeux pour sentir la présence du français. Il se garda d'ailleurs bien de le faire. -Très bien... en fait j’ai encore une dernière question à te poser pourquoi tu m’as pas rappelé quand tu es rentré ici ?... T’avais peur que je ne veuille plus t’adresser la parole ? T’avais raison. Je veux plus t’adresser la parole. Je veux plus que tu m’approches. Venir sonner à mon appart, t’y penses même pas, sauf si tu veux te faire refaire au carré ta jolie gueule. Andrea, tu ne lui adresses plus non plus la parole. En fait tu m’oublies totalement, moi et mon entourage, comme tu m’as si bien oublié cette dernière année. En échange je t’oublie aussi. C’est génial comme contrat non ?! T’as quelque chose à ajouter avant de signer ?... »Le comédien lui aurait bien rappelé que la moindre des politesses quand on pose une question, c'est de laisser les gens répondre, mais loin de lui l'envie de dégrader un peu plus la situation pour des trucs inutiles. Par contre, pour des choses qui en valaient la peine... Sans qu'il n'ai vraiment pu s'en rendre compte, un rire sarcastique s'échappa de ses lèvres. Pensait-il réellement qu'il allait laissé tomber aussi facilement ? Il était bien naïf. Si beaucoup de choses avaient fait mal, tous les événements de cette dernière heure avaient également réconforté Elliott. Quentin lui en voulait, qui l'en blâmerait, mais si la haine qui lui vouait était aussi terrible, c'était pour une seule raison au fond. Une raison qui, comme il connaissait Quentin, ce dernier essayait de masquer derrière des tas d'autres excuses. Il l'aimait encore, peut être juste un peu ,mais c'était suffisant pour lui faire mal, le faire partir en vrille.... et lui faire dire de telles conneries, accessoirement. Au fond, peut-être que le comédien s'en voulait un peu pour ça aussi. Peut être aurait-il du le broyer une bonne fois pour toute, faire grimper la haine, déjà hors normes, d'un cran encore. Faire en sorte que Quentin n'ait plus rien à quoi s'accrocher, pour qu'il l'oublie et qui recommence à vivre "normalement". Peut être. Certains diront que ça aurait été la plus belle preuve d'amour. Le laisser partir, vivre loin de tous ce qui lui avait détruit le cœur. S'arracher à Quentin, c'était comme s'arracher à une partie de lui. Une partie de lui qui, paradoxalement, était devenue plus importante pendant cette année où il avait été loin de lui. S'arracher à Quentin, une bonne fois pour toute, c'était comme se mettre un flingue sur la tempe et appuyer sur la détente sans attendre. Malheureusement nous sommes tous mûs par un terrible instinct de survie, aussi suicidaire voulons-nous l'être. Avait-il quelques chose à ajouter ? Bien sur ! Il avait un tas de trucs à dire, mais maintenant qu'il tournait ses deux grands yeux vers le visage froid de Quentin, il ne savait plus quoi. Tout ce qu'il savait en fait c'était, qu'irrésistiblement, son corps avait cherché la promiscuité de celui du français et qu'instinctivement il s'était approché du brun. Elliott avait beau paraitre imposant en ce moment, peut être qu'il allait se faire démonter une bonne fois pour toute, mais une seule réponse à ce contrat stupide lui tournait inlassablement dans la tête. Une seule. En un millième de seconde, les lèvres d'Elliott virent kidnapper ses consœurs. Un frémissement violent lui parcourut l'échine, mais avant même qu'il ait eu le temps de profiter de ce contact enivrant, des clés se glissèrent dans la serrure de la cellule. Jeunes gens, vous êtes libres, mais qu'on n'ait plus à se plaindre de vous...». Il avait le chic pour leur tomber dessus dans les moments les moins adaptés lui, c'était inhumain. Obliger ainsi Elliott a quitter les lèvres de Quentin. Rien que pour ça il devrait mourir au bûcher. Ne t'en fait pas pour l'autre grognasse Quentin, je donnerais n'importe quoi pour la rayer de ma mémoire, mais toi... Si à en un an et des milliers de kilomètres il n'y a pas eut moyen de t'oublier, c'est pas ton contrat à la con qui y arrivera... ». Sur ce, le comédien se détourna le cœur serré du français et exécuta l'agent de police du regard. Agent de police qui les regardait d'ailleurs assez bizarrement et ne fit pas trop attention au regard assassin du jeune homme. Je vous parie qu'il n'a pas l'habitude de mettre deux types prêts à s'entre tuer en cellule et les retrouver occupé à se bécoter... ça doit lui faire un choc, le pauvre. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Dim 28 Nov - 405 When my honey comes back, ,sometimes I'm gonna rap that jack, sometimes... C'était sans doute la dernière chose à laquelle il s'attendait. Ou peut-être pas. Qui sait. Si ça se trouve il s'était rapproché aussi prêt justement pour inciter le comédien à faire ça, parce qu'il en crevait d'envie. Genre, même si c'était ça, vous croyez vraiment que Quentin l'aurait avoué ? Même pas dans tes rêves, Elliott Maloy ! Même si cette rencontre était tellement agréable qu'elle faisait courir des frissons sur sa peau, qu'elle foutait son coeur en pagaille totale, à la limite de l'arrêt cardio vasculaire. Putain, mais qu'est ce qu'il foutait là ? Il detestait ça. Jamais il ne s'était senti aussi mal...ni aussi bien, aussi étrange que ça pouvait paraitre. Il n'aurait jamais cru Elliott capable de faire ce genre de chose de son propre chef. Pas dans un moment pareil en tout cas... C'était troublant de constater ainsi les changements qui s'étaient opérés chez le comédien. Avait-il changé lui aussi ?Bordel, mais qu'est ce qu'il avait foutu en Belgique ? Il fallait qu'il lui demande... qu'il le supplie de rester avec lui, de l'embrasser encore, de ne plus l'abandonner. Il aurait dut ramper à ses pieds. Mais qui était ce "Il" ? Fallait que Quentin demande putain. C'était le moment. Apres, ça serait trop tard. Il connaissait déja la suite des évènements. En sortant il prendrait le premier taxi qui passe pour s'enfuir. ça n'aurait pas dut être lui, mais pourtant ça l'était. Elliott aurait dut déguerpir, il ne l'avait pas fait. Il aurait dut trembler devant sa fureur, se faire tout petit, s'excuser. Rien. Et Quentin ne l'avait même pas blesser, en vérité. Ce n'était rien comparé à tout ce qu'il s'était imaginé pouvoir lui faire subir...Mais demande bordel !Il commençait tout juste à formuler la question adequate dans son esprit lorsqu'un bruit de cliquetis dans la serrure interrompit le le moment était passé, c'était trop tard maintenant. Fallait te réveiller plus tôt coco ! Domage pour toi, repasses ton tours. Devoir se détacher de ses lèvres fut douloureux. Se rendre compte qu'il avait répondu au baiser avec une ardeur dont il ne se serait jamais cru capable... un putain de choc. Et une erreur, une de plus. C'était décidé, à partir de maintenant, il ne craquerait plus. Plus pour Elliott. Plus jamais. C'était une décision bien cruelle et sombre, mais nécessaire. Même s'il l'aimait encore, il ne voulait plus du comédien...ou alors, il le voulait encore. Mais à un tel point que cette perspective le terrifiait. Il aurait dut le hair. Et il le haissait, mais cette haine était au moins égal à la passion qui le rongeait férocement, une passion qui lui donnait envie de se jeter à nouveau sur ce lèvres si attirantes...ces lèvres qui ne lui appartenaient le gardien il se retrouva bien vite dehors, enfin libre. Il était temps. Il avait passé environ une heure là dedans. Bilan 12 appels manqués et un sms inutile de me rappeler. Aha, la bonne blague. Pourquoi sa vie partait en lambeau dès qu'Elliott pointait le bout de son nez ? Mais merde, rentre chez toi, rentre en Belgique, fiche moi la paix !! Il avait l'impression de jouer dans une très mauvaise série B. Qui était l'enculé de scénariste ? Qui devait-il tuer pour toutes ces conneries ? Pour sortir de ce bordel ?!?Il arrêta un taxi et se tourna vers le comédien, avec la ferme intention de lui dire adieu une bonne fois pour toute. Une fois de plus, ce qui sortit de sa bouche fut différent -Tu rentres comment ? »Ba oui, mine de rien, il avait bien remarqué qu'Elliott avait rembaré ses "amis", qui étaient peut-être rentrés chez eux. Mais peut-être qu'il était venu à pied, qu'il avait pris le métro ou le bus... -A moins que tu aies encore des prospectus de merde à distribuer ? Dans ce cas ciao. » Il monta dans le taxi, n'attendant même pas la réponse d'Elliott. Au fond, même s'il esperait que ce dernier monterait dans le taxi pour pouvoir grapiller encore quelques minutes avec lui, il désirait également, pour sa propre survie, que ce dernier refuse et rentre chez lui par ses propres moyens. Et oui, c'était sans doute le mieux. Il donna son adresse, le taxi ne se retourna pas. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Mar 7 Déc - 2144 Il resta là, à regarder le taxi s'en aller. S'ils avaient été dans une vrai série B de merde pour sur Elliott aurait couru derrière le taxi, mais ils s'étaient déjà assez fait remarquer comme ça et de toutes façon ses jambes ne le soutenaient plus qu'à peine. Le temps que la voiture ne tourne le coin de la rue, qu'il s'assaillait sur le bord du trottoir. Il n'y avait pas grand monde qui passait et de toute façon ça lui importait peu de passer pour un clodo en ce moment. La tête lui tournait, comme s'il n'avait plus respiré depuis des lustres, comme s'il s'était drogué et qu'il retombait trop subitement sur terre. La figure dans les mains il tentait de calmer les battements de son cœur en se concentrant sur sa respiration. Mais plus les images de ces dernières heures lui tournait dans la tête plus il lui semblait que l'air lui manquait, qu'il sortait d'un mauvais rêve. Il s'était donc appliqué à faire le vide, ne plus penser à rien, plus facile à envisager qu'à faire cela dit, il réussit après quelques minutes d'acharnement. Un quart d'heure et quelques bouffées d'air plus tard, il se relevait enfin. Machinalement il sortit une clope, la porta à ses lèvres et l'alluma. Tirant dessus plus par automatisme que par réelle envie. Il sorti son cellulaire. Justin avait tenter de l'appeler plusieurs fois et lui avait envoyé quelques messages alarmés. Il rassura son ami, lui disant de ne pas s'inquiéter, qu'il allait bien et qu'il essayerait de passer à la répète demain s'il trouvait le moyen de masquer un peu le coquard qu'il avait désormais. Tout était faux bien entendu. Il n'allait pas bien, quand bien même il était encore plus mal quelques minutes plus tôt. Il aimait bien Justin, c'était quelqu'un de sympa, inutile de le stresser avec ses états d'âme. États d'âme à la limite du suicidaire si on prêtait attention à cette lueur désespéré qui s'était immiscée dans le bleu des yeux d'Elliott alors qu'il regardait la circulation. Comme si se jeter sous une voiture était l'idée la plus agréable au monde. A quelques détails près, c'était bien l'idée la plus agréable qu'il ait en ce moment en tout cas. Il termina sa cigarette, dans le gaz, avant d'enfoncer ses mains dans son jeans et de prendre le chemin vers chez lui. Il était venu avec la voiture de Caleb, d'ailleurs il était certain d'avoir laisser sa veste dedans. L'envie de se mêler à la foule du métro étant réduite au stade zéro, il choisit donc de retourner à pied. Ça lui laissait un sacré bon trajet pour réfléchir. Car oui c'était reparti, dans la tête d'Elliott, on recommençait à analyser, à stocker, à se souvenir. Et quels souvenirs... Se rappelant doucement le début de l'altercation, le jeune comédien grimaça. Ça fait mal hein ? Être délaissé par celui à qui on avait fini par s'abandonner...» Il n'arrivait pas à croire avoir prononcer de telles paroles. C'était purement ignoble ! Pas étonnant que Quentin soit partit en vrille lui aussi. Avec le recul, il lui semblait néanmoins que celui qui était le plus parti en freestyle c'était bien lui, le type qui un an plus tôt aurait encaissé sans faire quoi que se soit. Pourtant Quentin était le roi de l'impulsivité, c'était à lui qu'aurait du revenir ce titre honorifique de péteur de câble ! Sans oublier que le français avait une raison de plus que lui pour le faire... Au début il avait relancer la scène dans sa tête avec l'espoir d'y comprendre quelque chose, d'y déceler des choses qu'il n'aurait pas capter sur le moment, mais rien à faire. Intérieurement il réagissait exactement comme il l'avait fait sur ce trottoir en face de Quentin. Son souffle c'était a nouveau coupé et son cœur avait fait un bruit de verre brisé au souvenir de Ma vie est un enfer depuis que je te connais, connard !! », il avait grondé méchamment à l'égoïste et injuste Bouhouhou, j’allais mal alors je suis parti !», son estomac s'était retourné de surprise en se remémorant le baiser "forcé" de Quentin, tout comme il s'était contracté de dégoût à l'image du brun s'éloignant fier de sa "vengeance". Décidément, il lui faudrait repasser le triste film de ces dernières heures plus d'une fois avant de pouvoir le regarder froidement, pour le décortiquer comme si ce qu'il venait de vivre s'était passé dans la vie d'un autre. Dans la peau d'un autre, de l'autre qu'il était devenu malgré lui. Lorsqu'il sembla émerger un peu de ses moroses pensées, il aperçu une fleuriste occupée à rentrer ses fleurs avant la fermeture. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait, il savait juste qu'il était entré dans la boutique et avait demandé mollement la plus jolie des jonquilles qui lui restait. Était-ce parce qu'elle était pressée ou par ce qu'Elliott semblait au bord du malaise, qu'elle lui offrit la jolie fleur sans rien dire ? Peut lui importait au bout du compte le résultat était le même. Le nez à quelques millimètres de la fleur, il rentra chez lui. Mais chez lui rien ne l'attendait, en fait, les pièces lui semblaient plus vides que jamais. Un soupir gros comme le monde s'immisça d'entre ses lèvres avant qu'il n'aille machinalement s'écrouler sur son lit. Il n'avait même pas eu le temps de se dire à quel point il était pitoyable qu'il s'était déjà endormi. Sommeil de courte durée, il fut réveillé par une fièvre bizarroïde. Lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose qu'il vit, fut cette foutue jonquille et cela lui donna une idée. Aussi vivement qu'il ne pouvait le faire dans son état semi comateux, il farfouilla dans ses affaires classée "Secret d'État" pour en sortir une photo qu'il avait fait à l'occasion d'une ballade avec Quentin. Elle le fit sourire un instant, celui d'après il avait détourné les yeux. Attraper le taureau par les cornes, telle était son grand projet. Le voyage lui paru anormalement court, il s'était retrouvé sur le perron du français avant même d'avoir réellement réalisé qu'il allait vraiment le faire. Il laissa cet état de loque reprendre le dessus, ça l'empêchait de ressentir quoi que se soit d'autre que du vide et de laisser la fleur et sa photo sur le paillasson comme si ça avait été aussi naturel que de mettre une lettre dans la boite aux lettres. Il ne s'éternisa pas, retomber sur Quentin n'était peut être pas la meilleure chose à faire aujourd'hui. Il s'en était pris suffisamment dans la gueule pour le moment, autant l'un que l'autre. C'est dans son canapé, devant une bêtise d'émission qu'Elliott s'enlisa dans un sommeil sans rêve, avec comme l'intention de ne jamais plus se réveiller. Contenu sponsorisé Empire State of Mind Sujet Re Today, i've got nothing to lose. Elliott Today, i've got nothing to lose. Elliott Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage

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